21/04/2015

DANS L'UNIVERS DE WES ANDERSON

     J'avais promis il y a quelques mois (ici) de faire un article sur le cinéma de Wes Anderson, et c'est avec grand plaisir que je m'y attèle aujourd'hui, pas en tant que critique (que je ne suis pas), mais en simple spectatrice. Si vous ne connaissez pas encore l'univers de ce cinéaste, j'espère que cet article vous donnera envie de regarder ses films et d'en apprécier tous les aspects. S'il vous est déjà familier, dites-moi dans les commentaires lequel de ses films est votre préféré et pourquoi ! :)
     Les vidéos qui illustrent cet article ne sont pas de moi (d'ailleurs la source est affichée pour chacune d'entre elles), mais il me semblait judicieux de vous les présenter. Des images valent mieux qu'un long discours, comme on dit, encore plus à propos lorsqu'il s'agit de cinéma.




     Commençons tout d'abord par ce qui caractérise principalement la signature visuelle du réalisateur: le choix des couleurs. Les plus présentes sont le rouge et le jaune, dans toutes leurs variations possibles: du rose pâle au lie de vin, du beige au moutarde. En témoigne la vidéo ci-dessous.
On y trouve également du vert, souvent foncé, du bleu, et du violet. Les lumières choisies mettent ces couleurs en valeur, comme dans un tableau.
Je vous conseille, pour mieux vous rendre compte, cet excellent Tumblr, qui présente des images extraites de films de Wes Anderson, accompagnées de leur palette de couleurs.



Red & Yellow: A Wes Anderson Supercut from Rishi Kaneria on Vimeo.

     Pour continuer sur l'analyse de l'image en elle-même: le réalisateur affectionne les cadrages centrés, les plans symétriques, les vues du dessus, et les ralentis pour les scènes-clés, comme des pauses dans la narration.
  
Wes Anderson // Centered from kogonada on Vimeo.






WES from Alejandro Prullansky on Vimeo.

     Je préfère prévenir d'avance: ne vous attendez surtout pas à quelque chose de rationnel. Wes Anderson garde toute sa liberté, et n'hésite pas à faire les choses en grand. Chaque détail compte, et c'est cela qui rend (à mes yeux), son cinéma si riche.
   
Prenons l'exemple de la musique:
Dans la plupart des films, elle sert de fond musical, que l'on oublie parfois, et qui peut manipuler les émotions, ou faire comprendre un danger imminent. Mais dans La vie aquatique par exemple, de nombreux morceaux sont joués par un personnage du film, la musique n'est pas seulement superposée à l'image, elle en devient une composante (comme dans les cartoons), elle est au premier plan.
Pour The Grand Budapest Hotel, et selon la vidéo ci-dessous: la musique a été composée par Alexandre Desplat (dont ce n'est pas la première collaboration avec Wes Anderson) pour être remarquée. Les instruments utilisés placent géographiquement et temporellement l'histoire (ici Europe de l'Est, dans les années 40): le célesta (qui plairait à Similien), le balalaïka, etc... La musique s'intègre au rythme du train à vapeur, à la solennité d'une messe, et les personnages ont un instrument qui les définit, un peu comme dans Pierre et le Loup, de Prokofiev ("What kind of bird are you" demande d'ailleurs l'oiseau au canard, qui ne sait pas voler... ;) )

"The movie wouldn't work without the music".


If We Picked The Winners - Alexandre Desplat - Grand Budapest Hotel Score from Scout Tafoya on Vimeo.

Tout est fait pour que l'on soit plongé dans l'histoire, son époque, son pays...
On avance avec les personnages:




     Le travail sur le décors est énorme, en témoigne cette vidéo sur la création de l'hôtel de The Grand Budapest Hotel. Les habitations des films de Wes Andersen regorgent d'objets, de meubles vintage, de tableaux, de livres, de grands escaliers. On participe à la vie de la maison, du train, de l'hôtel. Les effets personnels définissent eux aussi les personnages.



     Maintenant que vous connaissez mieux cet univers si particulier, vous apprécierez certainement cette petite vidéo d'une ouverture de Forrest Gump, à la manière de Wes Anderson. On relèvera d'ailleurs la volonté de Sam, héros de Moonrise Kingdom, de s'engager sur un crevettier... ;)
Il y aurait encore tant de choses à dire, mais je pense que tout ceci forme un bon petit panorama.


(la vidéo doit être visionnée sur Youtube)

     Les thèmes récurrents sont ceux de l'enfance, de la famille, de l'évasion, de la construction de soi.  C'est un cinéma minutieux, précis, tant dans les gestes (Fantastic mister Fox réalisé en stop motion), que dans la réalisation. Rien n'est laissé au hasard: couleurs, décors, cadrages. De quoi recréer une "ambiance Andersonienne", si je puis dire. On y trouve des personnages féminins forts, des personnages masculins fragiles, une musique choisie avec soin, qu'elle soit composée pour le film ou bien déjà existante. Après avoir vu et revu certains des films, je note à chaque fois quelque chose qui m'avait échappé la fois d'avant.
Si le film raconte en apparence une histoire vraisemblable, on peut parfois avoir l'impression d'être face à un véritable conte. Il n'est d'ailleurs pas rare d'avoir la présence d'un narrateur. Mais tant pis si le personnage principal sort indemne lorsqu'il est frappé par la foudre, s'il maîtrise à la perfection la course-poursuite en luge, ou bien dort dans une tente plantée au milieu du salon: on y croit quand même, juste pour le plaisir des yeux.

Belle journée 

Cam' 

Ps:Bonus pour mieux connaître le cinéaste et son oeuvre.
Pps: Pour la blague

06/04/2015

A LA PLAGE

     J'ai la chance d'habiter non loin de la mer et de m'y rendre assez souvent. J'adore. Elle peut changer d'humeur et de couleur en fonction du temps. Cette fois-ci elle était calme, toute plate comme un lac, éclairée de orange, et la température de l'air était clémente. Le printemps est de retour malgré quelques bourrasques de vent du nord, et ça fait du bien. 
      Passez une très belle semaine.

      Cam'.

Promenade.
J'ai surpris deux jeunes gens en train de se filmer sur la plage. Avec leur guitare, leur tabouret et leur petite caméra, ils ont attiré de nombreux regards. Si vous êtes curieux, leur chaîne youtube est ici ;) 

Le Ferry prêt à partir.

Un petit monsieur qui pêche la crevette.

(Le petit monsieur, c'est mon papa...il avait revêtu son costume d'homme grenouille, c'était rigolo :) )
Comme un tableau de Monet, impressionnisme incandescent.



"N'a pas grand chose!"

     Pardon d'être si peu présente ici, mais je finis mes partiels dans un mois maintenant. Je serai donc beaucoup plus disponible après cela. J'ai encore plein d'idées à mettre en place sur ce petit coin de web, pas d'inquiétude !

Ps: Simi revient définitivement en France mi-Mai, j'ai hâte :) ...
Ps2: good vibes --> .